Sunday, February 1, 2009

Il en faut peu pour etre heureux

Assise sur le bord gauche du bateau, je laisse le vent chaud glisser sur ma peau et à travers mes cheveux. Il est 10h30 et la vie est belle après tout.
Une mouette blanche danse dans les reflets argentés de la mer calme mais brisée par la vitesse de notre embarcation. Un sentiment de sérénité cours à travers mes veines et m'envahie lentement.
Au fond du paysage, des rizières en milles variations de vert s'alignent sur les douce courbes des collines. Un minuscule bateau de a peine 2 mètres de long, s'avance et les 5 pécheurs à bord nous font signe. Nous approchons de l'île de Pangan-an où nous attendent 800 enfants de la seule école de l'île.



Notre bateau étant trop grand et la marée trop basse pour que nous puissions débarquer directement sur la plage trois radeaux de pécheurs font des allés retours entre la plage et le 'pumpboat'.
Une fois sur la plage, une horde d'enfants nous accueillent en pointant du doigt. Les présentations se font pendant que les hommes du village continuent les allés retours avec les cartons de nourriture et de vêtements. Je regarde autour de moi. Tout me semble si paisible. Les enfants ont un sourire jusqu'aux oreilles, on ne remarque presque pas qu'ils sont nus ou en haillons, les cous couverts de cloques et les cheveux en bataille.



Un vélo remorque arrive et nous conduit jusqu’à l'école. En route, je continue d'observer autour de moi: pas de routes, pas de voitures. Le chemin est en sable et roches, parfois semé de coquillages gigantesques. Une femme est endormie dans un hamac de bambou. Les maisons sont en paille tressée. Une femme portant un nourrisson au visage difforme nous fait signe depuis son porche. Bientôt le cri des enfants nous annonce l'approche de l'école.
En l'espace de trente minutes, on distribue de la nourriture cuite, des chips, des biscuits et des beignets à la foule de gamins affament se pressants en bas de l'estrade ou l'ou nous tenons.
L'émotion est trop forte pour être décrite. J'essaie de partager équitablement les denrées, mais je sais que quelques gourmands ont trouvé des combines et arrivent à chiper deux ou trois portions.



Apres quelques danses en un numéro de chant, le maire du village insiste à nous offrir un repas: coquillages cuits et salade d'algue et d'oursins. Il faut oser goûter; les coquillages sont si gros qu'ils sont difficiles à mâcher et avaler. Une femme d'une soixantaine d'années se tient au-dessus de nous avec un éventail, pour chasser les mouches. On lui propose de se joindre à nous, mais elle refuse d'un hochement de tête et continue son travail.
Nous ne mangeons pas trop, sachant que la personne qui organise cette oeuvre caritative nous a prévu un festin sur une autre Ile.
La journée a été magnifique. Nous avons passé le reste de la journée sur une plage magnifique et je pense que les photos parleront à elles seules.



Xoxo